Le Nouveau Cimetiere de Thermi / Thessalonique

Les premières traces d'habitation sont les demeures des morts, celles ou les vivants revenaient invoquer les âmes de leurs ancêtres. Plus tard les villes se sont installées à proximité des nécropoles. Face à la notion de continuité de la vie après la mort et des valeurs humaines, la civilisation grecque a plutôt privilégié la construction des monuments dédiés à l'esprit et aux Dieux, que celle des monuments funéraires.

Les cimetières contemporains rappellent fortement certains quartiers résidentiels denses. Le caractère sacré du lieu, la quête d'une dimension humaine de la ville des morts, ainsi que la volonté de conserver un lien avec ses racines, fait encore aujourd'hui l'objet d'une interrogation.

Le cimetière-parc est probablement aujourd'hui la forme idéale capable d'y répondre. Un tel espace concédée aux morts possède la dimension sacrée et rejoint la notion de naturalisme importante à notre époque. Le 18ème et le 19ème siècle nous ont légué ce type de cimetières, comme par exemple le Père Lachaise à Paris.

Le nouveau cimetière de Thermi occupe une surface de 10 hectares environ et contient les équipements liés au rituel funéraire. L'organisation spatiale s'appuie sur le tracé d'une trame qui correspond au système viaire, ou s'acheminent les convois funéraires. Un vaste espace planté d'arbres de hautes tiges occupe la partie centrale. C'est ici, que se situe l'église, bâtie sur un plan d'eau et les salons ou l'on se retrouve après la cérémonie funéraire. Dix grands ilots introvertis sont organisés autour de cet espace vert. Ils sont eux-mêmes sous-divisés en unités plus réduites, plantés et aménagées de façon à créer une atmosphère sereine et chaleureuse. Un petit square planté les différencie, l'aménagement et le choix des essences végétales sont volontairement différents dans chaque quartier.