Restructuration du site et des Cimetières Evaggelistria / Thessalonique

Continuité, discontinuité et limites.

Dans les villes, le devenir des vides urbains enclavés se trouve au centre des investigations. Après l'ère des grandes infrastructures et des grands projets urbains l'enjeu de nombreuses villes européennes, se focalise sur un type d'intervention qui consiste à optimiser des secteurs d'échelle plus réduite, à l'intérieur des villes.

Souvent, le temps et l'histoire génèrent à l'intérieur des villes, des discontinuités en créant des vides urbains, qui par ailleurs sont aussi les fondements d'une identité urbaine. C'est précisément le statut du site d’Evaggelistria. La ville en tant qu'organisme vivant, pour conserver un équilibre et une cohérence, doit résoudre la question des enclaves et des discontinuités urbaines, sans pour autant les absorber en spéculant sur l'opportunité de leur potentialité.

Leur statut dans la ville en tant qu' "éléments propulseurs", leur reconversion et les changements qu’elles provoquent, en font des lieux de référence, dont les villes ont besoin aujourd'hui.

L'aire d'étude, à la limite est du centre historique de Thessalonique, a depuis toujours été caractérisé par d'importantes discontinuités et ruptures, qu'elles soient physiques ou symboliques:
La limite que constitue la muraille byzantine
La frontière entre la ville et le paysage naturel
La frontière entre la "ville connue" et la "ville inconnue".

Les lieux et des bâtiments qui font l'objet de cette étude ont survécu jusqu'à ce jour, préservés d'un processus de croissance de la ville qui ne les a pas engloutis. L'enjeu pour la requalification du site et des cimetières d’Evaggelistria est né de ce paradoxe qui consiste à trouver un équilibre entre une volonté de désenclaver ces espaces afin d'assurer la continuité avec la ville qui les entoure aujourd'hui et la permanence de ces éléments précieux dans la ville et de leur singularité.